Allemagne: les contrôles aux frontières n’affecteront pas la procédure d’obtention de visa pour les citoyens turcs
Le point diplomatique
Les contrôles aux frontières nouvellement mis en place en Allemagne visent à garantir une entrée sûre, ordonnée et légale, et ce processus se poursuivra normalement pour les citoyens turcs, a annoncé lundi l’ambassade d’Allemagne en Türkiye.
“La procédure de délivrance des visas pour la Türkiye se poursuivra normalement et ne sera pas affectée par cette situation”, a déclaré l’ambassade d’Allemagne en Türkiye sur la plateforme X.
L’ambassade a indiqué qu’à partir de ce lundi, des contrôles temporaires aux frontières sont mis en place en Allemagne pour des raisons de sécurité et de politique migratoire. Ces contrôles visent à s’assurer que les personnes sans permis d’entrée ne sont pas autorisées à entrer dans le pays.
L’ambassade souligne que cette mesure est conforme à la législation de l’Union européenne et qu’elle a été communiquée à l’avance aux partenaires de l’espace Schengen – un espace qui n’exige normalement pas de visas à l’intérieur de ses frontières.
L’objectif premier de cette mesure est d’assurer une entrée sûre, ordonnée et légale en Allemagne.
Les déplacements entre les frontières resteront possibles et des efforts seront déployés pour réduire au minimum les temps d’attente.
L’Allemagne, dont l’économie est la plus importante d’Europe, reste l’une des principales destinations des migrants clandestins et des demandeurs d’asile arrivant dans l’UE.
L’année dernière, les autorités allemandes ont enregistré plus de 266 000 cas d’entrée et de séjour illégaux. La plupart des migrants clandestins étaient des demandeurs d’asile originaires de Syrie et d’Afghanistan.
Si la plupart des réfugiés entrent en Europe par l’Italie, la Grèce ou la Bulgarie, nombre d’entre eux se rendent en Allemagne, où ils espèrent trouver davantage d’opportunités.
Selon les règles de l’UE, les demandeurs d’asile doivent demander le statut de réfugié dans le premier pays européen où ils entrent. Ceux qui obtiennent l’asile sont censés être répartis entre les États membres de l’UE, mais le système fonctionne mal depuis des années en raison de la réticence de plusieurs États membres à accueillir des réfugiés.